Chacun signe sa vie

Chacun signe sa vie
Spectacle

vendredi 22 avril 2011

ZIITBA

Résumé de l’auteur

Une femme surgit dans un petit espace de rencontre et de causerie et prend la commande de l’animation en disc-jockey. Elle commence à parodier les comportements des gens du milieu théâtral avant de se mettre à incarner des personnages politiques en flagrant délit de mensonge, récupérant de façon étonnante la parole des sans voix pour exposer la situation politique avec un grand S sous un angle très particulier. Ziitba ou « La Situation » se veut un écran diffuseur des comportements de certains iniques politiques, qui, tout en s’arc-boutant visiblement et refusant ouvertement d’inculquer cette sagesse qui voudrait que l’on batte l’adversaire à la parole plutôt qu’au gourdin, nous aboient leur incommensurable soif d’instaurer paix et démocratie.



Note du metteur en scène


Tiré et épousseté du panthéon des situations oubliées, Ziitba ou « La Situation » n’est rien d’autre qu’une situation, qui comme toute situation reste une situation.
Depuis quelques années Sidiki Yougbaré mène un travail d’expérimentation sur la langue mooré, majoritairement parlée au Burkina Faso. Une langue dirait-on, vernaculaire, mais cependant très poétique et littéraire. Cette expérimentation l’a poussé dans ZIITBA à la conjugaison de deux langues, le mooré et le français, associant trois instrumentistes de la scène musicale burkinabé.
ZIITBA, c’est l’exceptionnelle rencontre du metteur en scène avec Edoxi Gnoula, cette puissante comédienne en pleine ascension dans son parcours artistique

TEXTE
.......
Juste après que le singe soit devenu Homme
Avant la chute de L’Homme
Sauvage
Sauvage
Sur la terre
Dieu maîtrisait encore son plan d’attaque
Son monde
Il avait crée une belle cité, au commencement, très déserte
Qu’il confia à la nature
La nature après avoir promit et juré de tenir parole
Ce fit décoratrice et décora la belle cité de grands arbres
Beau à voire
Ensuite vin l’Homme 
Farci d’instincts grégaires
La conjugaison de l’Homme et de la nature épata Dieu qui d’emblée 
Eut confiance
A mesure que jour et nuit continuaient leur pèlerinage
Le temps de plus en plus colporteur de vent exotique
L’Homme devint menteur
Puis méchant
Puis prédateur
Inventa par la suite le mot imbécile
Pour désigner l’autre
Créa une assemblée nationale
Destitua Dieu et ce fit dieu
La belle cité était toujours sur pieds 
Silencieuse et souriante
La nature de plus en plus décoratrice
Jour et nuit de plus en plus pèlerin
Le temps de plus en plus colporteur de vent  exotique
Toujours
Toujours 
C’est dans cette silencieuse et souriante belle cité aux grands arbres beaux à voire, que vivaient monsieur Poondré Crapaud et madame Rondongo la Menthe Religieuse. 
En bon responsable conscient et consciencieux
Convaincu des responsabilités qui incombent à tout bon responsable conscient et consciencieux
Poondré Crapaud propose un jour à l’assemblé national, de signer un décret interdisant le port de la minijupe
Un soit disant news style qui venait d’apparaître dans leur silencieuse et souriante belle cité aux grands arbres
Beau à voire

Madame Rondongo la Menthe Religieuse
Présidente de l’assemblée nationale
Présidente du comité de soutien pour le port de la minijupe
Conseillère pédagogique des affaires accablantes
Mère fondatrice de l’association Wena yafdo
Se tint sur ces un mètre beaucoup et rétorqua :
ça c’est priver les âmes de leur liberté
Et nous ne serons pas de pieds avec vous monsieur Poondré.....



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire